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L'oeil

LE MUSEE CACHE : BIBRACTE – L’articulation indissociable Architecture-Paysage 13 février 2014

  • Niché dans la forêt

  • Ouvert sur les monts

  • l'intérieur

  • la forêt des Dieux

    • Parmi les « chantiers du président » lancés par F Mitterrand, il en est un, moins connu, moins visité, qui, pourtant, par son objet, sa situation et  son architecture, mérite le détour.

    Le site est historique : le Mont Beuvray, dans le Morvan, site archéologique de Bibracte, là où Vercingétorix fut proclamé Chef de la coalition gauloise… Là précisément où les éduens avaient bâti un oppidum et une ville. 

    Pierre Louis Faloci positionne son musée sur le col, au pied de l’oppidum. Il y ancre dans le sol son architecture de pierres et de verre. Tel un nouveau fortin,  le bâtiment domine le paysage alentour et permet au regard d’embrasser les denses forêts des monts du Morvan.

    L’architecte immerge son bâtiment dans le site prestigieux et sauvage : les plans qui composent les parois, les sols et la couverture ne sont jamais liés. Détachés les uns des autres, ils maintiennent  simplement, sans coercition ni brutalité, l’espace muséal. La lumière se glisse partout entre ces interstices.  La perméabilité intérieur – extérieur est savamment dosée par des façades double peau dont le plan extérieur en pierre filtre la lumière et les vues par des meurtrières verticales qui cadrent le paysage infini.

    « Par la disposition en strates des matériaux de construction : pierres brutes pour les soubassements, pierres polies pour les murs, verre et zinc pour les ouvertures et le toit, il rappelle les âges de l’humanité. » indique la présentation générale du musée.

    La muséographie, très riche et  entièrement renouvelée en 2013, sait passionner tous les âges.

    Un petit bus ou une marche à pied et l’on rejoint  le sommet du Mont Beuvray  pour pousser le regard jusqu’à  Lyon et la plaine de la Saône.

    Outre ce point de vue remarquable, la promenade traverse la forêt peuplée de dieux celtes figés dans les troncs des arbres qui crient leur douleur par leurs contorsions maladives ; elle renferme aussi  une reconstitution de la ville gauloise et de son mur d’enceinte.

    Aller à Bibracte c’est laisser les muses celtes nous ramener à nos origines, dans ce lieu qui est un vrai bonheur d’intelligence et de sensibilité.

    Christain LAROCHE

    www.bibracte.fr    03 85 86 52 35 //  71990 SAINT LEGER SOUS BEUVRAY

    www.pierrelouisfaloci.com    « Articulation indissociable Architecture – Paysage »

    Bibracte 1 : 1996  //  Bibracte 2 : 2007-2010

    Lire aussi L’histoire sourde du Lieu – Monumental semestriel 2007

    Crédits photo: CL

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