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Inspiration

VANESSA BALCI ou la RE(de)COMPOSITION PLASTIQUE 13 December 2018

Bordelaise de naissance

Landaise par essence

Baladeuse des plages par passion,

Eboueuse des sables par obsession,

Autodidacte du tube de colle,

Pour fonder ma propre école

Plastiqueuse de trésors par hasard

Militante environnementale par l’art …

Voici les mots que Vanessa aime à écrire pour se définir…

Elle est bien loin aujourd’hui des sujets qui préoccupaient ses années étudiantes en relations internationales, car aujourd’hui Vanessa est chasseuse de plastique en tous genres … elle écrème les grèves des plages de notre littoral landais avec la conviction intime que les Hommes ne peuvent continuer à polluer notre Terre ainsi. Ses trésors à elle sont les rejets plastiques que la mer a charriés sur le sable. Par vengeance et saturation elle retourne à ses propriétaires malveillants des objets perdus et oubliés qui souillent les océans et empoisonnent la vie aquatique.

De toutes couleurs, de toutes formes, de tous gabarits, chaque pièce de plastique devient une richesse pour Vanessa… jusqu’à chaque perle de micro déchet qu’elle ramasse pendant des heures avec soin avec son tamis… puis elle va trier, ranger, assembler, coller pour en faire un tableau, une œuvre artistique… son œuvre est le support de son message.

Quel est le message de Vanessa ?

Un déclic en 1997, à Istanbul, en regardant l’eau du port … l’eau n’a plus de couleurs, pas de bleu, pas de profondeur … la pollution est grandissante, déjà trop présente !

A son retour en France après des années de vie passées à l’autre bout du monde, Vanessa retrouve les plages de son enfance bien trop transformées. Les dunes et la plage ont perdu 20 mètres… Et ces plastiques qui s’accumulent sur la plage avec les marées ne sont plus acceptables, l’enjeu est si fondamental pour la survie de notre planète, l’ampleur du problème a l’échelle humaine toute entière…

Cette matière, Le plastique a envahi nos vies, notre consommation quotidienne ne peut plus s’en passer … emballages domestiques et alimentaires, téléphone, objets, vêtement, voitures, tout autour de nous … Regardez bien, il y en a partout ! Nous sommes en train de nous auto détruire…

Vanessa s’investit alors dans cette réflexion de sauvegarde et décide d’agir et de se battre contre des moulins… Quand elle ramasse 15 kilos de déchets sur la plage…épuisée, sa contribution est infime mais elle est…

Vanessa par sa création artistique véhicule un message fort à travers des expositions et des interventions dans les écoles de la maternelle à l’université.

Elle explique que les déchets plastiques les plus gros sur le littoral sont ceux que l’on remarque bien sûr, comme les bouteilles, filets de pêche, bouchons, emballages, sacs et vaisselles jetables, coton tiges, mais le danger est bien plus sournois encore.

« Les macro-déchets ne sont pas tout. A l’autre bout du spectre, les micro-déchets sont plus néfastes et toxiques encore. Pour illustrer cet autre aspect de la matière

plastique en milieu marin, je ne peux raisonnablement pas descendre en dessous du millimètre, mais armée de pinces fines et de tamis, j’ai jeté mon dévolu pour cette série « Peep Show » sur les perles plastiques, cyniquement surnommées « larmes de sirène ». L’industrie fabrique, et perd avant fonderie et moulage, des trillions, des décillions, des centillions de ces perles de plastique brut, qui finissent dans les océans et dans les estomacs de la faune marine, qui transmet en fin de chaîne polluants persistants à nos poissons panés et trépanés. Elles mesurent entre 2 et 5 mm et ont le plus souvent la couleur du sable. Elles n’ont pas la nacre élégante d’un séjour lové au fond d’une huître. Et on se demande presque comment nos Arcachonnaises et nos Marennes ne sont pas encore toutes devenues perlières. »

Comment passer le message ?

« Pour cette plongée dans mon infiniment petit, j’ai détourné le thème de la perle, joyau des profondeurs, pour livrer une réinterprétation tout personnelle du regard de « la jeune fille à la perle ». Ainsi, ma « jeune fille aux 13 000 perles » inaugure la série « Peep Show», qui devrait compter sept tableaux pour former un « septyque »… qui explore et réinterprète le regard de grandes figures féminines de notre panthéon artistique. Depuis des siècles, elles soutiennent notre regard voyeur porté sur leur nudité et y opposent un regard inquisiteur sur le gaspillage que nous faisons de leur héritage. A travers leur œil scrutateur, elles nous intiment d’ouvrir les yeux sur les dommages causés à nos mers et à nos mères. »

Vanessa est aussi très engagée localement dans sa région de la Gironde aux Landes. Elle soutient activement l’association « Surfrider » dont le siège européen est à Biarritz et suit les enjeux de l’océan, du littoral, de la montée des eaux, et de la pollution plastique. Il est nécessaire de sensibiliser les gens car les plages sont en danger, or nous voulons tous continuer d’en profiter. La force de l’océan est redoutable, et grignote constamment le littoral.

Les décrets qui émergent avec timidité, tant les lobbyings industriels sont importants, d’interdiction d’utilisation des sacs plastiques dans les commerces par exemple en Europe, bientôt rejoint en 2020 par la suppression de la production de coton tige plastique, de pailles, et de vaisselle jetable…Les industriels du plastique produisant ces polymères ne sont-ils pas conscients des dégâts qu’ils imposent au monde quand, des containers entiers de polymères tombent des cargos par accident ou malveillance des opérateurs ? Ces petits grains s’échappent des raffineries pour toujours finir dans la mer…

Donc ces nano particules s’infiltrent partout, adsorbent les métaux lourds des océans, se retrouvent avalées par les poissons, sont présentes jusque dans le sel et finissent dans notre organisme… et risquent fortement d’avoir des incidences néfastes pour notre corps et notre reproduction à moyen terme.

Il est nécessaire de changer nos habitudes de vie, de cesser d’acheter du plastique jetable à usage unique, de le réserver pour des usages en équipement lourd ou usgaes médicaux uniquement …

L’humain doit être plus fort que cette pollution mondiale…

Nous sommes libres de pouvoir tout réinventer. Offrons à nos enfants la possibilité de vivre avec un futur beaucoup plus sain et excitant.

L’énergie et les moyens qui seront investis dans la découverte et la recherche du milieu marin des plus grandes profondeurs, de la microbiologie à l’océanographie, ne seront-ils pas les domaines qui nous donneront des clefs nécessaires à la survie de notre humanité ? Essayons de convaincre…

THM

En savoir plus en image sur Vanessa Balci :

Vanessa

https://www.youtube.com/watch?v=e6MCPhLJ8b4

https://www.youtube.com/watch?v=BRYw7PcDuQg

 

La contacter : +33 6 80 31 63 57 ,  vanessabalci@gmail.fr

https://www.surfrider.eu/