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Evocation

UNE ETINCELLE DE SON ESPRIT 29 février 2024

  • la preuve de son existence / Château La Coste

  • Calatrava / Valencia

  • etincelles

    • Il est parti ce 23 février 2024, Claude MONTANA le plus onirique des créateurs de haute couture… Ce Montana qui jouait si bien des matières et créait des êtres magiques…

    Il est parti, Thierry MUGLER, qui nous sculptait des femmes-femmes et héroïnes toutes puissantes de Bandes dessinées…

    Il est parti, Azzedine ALAIA, qui nous faisait des silhouettes de stars, audacieuses, élégantes et jamais vulgaires…

    Il est parti, le premier maître, Pierre CARDIN, qui avait su se libérer de tous les diktats et inventait non seulement de nouveaux schémas de développement d’une marque mais aussi des femmes tour à tour futuristes, rigoristes, sculpturales, éthérées, virevoltantes… Il est parti à 98ans, 98ans de labeur incessant, à l’atelier de couture de la rue de Marigny, dans les avions vers le monde entier, dans les cuisines de Maxim’s à surveiller les travaux les dimanche matin, sur les sites entiers qu’il réinventait ici et ailleurs, loin parfois, comme si la pièce de tissu ne suffisait à sa boulimie créatrice… Une longévité qui ne pouvait être alimentée, outre les gènes familiaux, que par la soif de ne pas quitter cette terre sans avoir accompli le dixième de ce que la vie lui inspirait.

     

    Que reste-t-il de tous ces gens?

    Une Œuvre, trace indélébile d’un esprit…

    Que serait un Gaudi sans ses œuvres, sans la preuve irréfutable de son existence, du fourmillement de sa pensée et de l’énergie débordante qu’il a mis à réaliser ses lieux ?

    Qui connaîtrait Jules sans l’imagination illimitée de Verne, écrivain explorant un monde réinventé?

    Que serait Léonard sans l’immense capacité de Vinci à concevoir, dessiner, peindre, ingénieur et artiste tout à la fois…

    Que nous offrirait Santiago sans le monde merveilleux de Calatrava ?

    Christian Laroche se sentait blessé s'il perdait un concours d'architecture car disait-il « c’est comme si l’on rejetait un bébé de moi »… Heureux géniteur, tous ses plus beaux rejetons ont vu le jour!!

    La création qui voit le jour, c’est à la fois le fruit d’une idée et l’assurance d’une pérennité sur terre…

     

    La création c’est aussi, le témoignage d’une société : quelles sont les préoccupations de l’époque, ses circonstances politiques, religieuses, philosophiques ? Car ce sont elles qui vont orienter et stimuler l’esprit du créateur…

    Et puis cet accompagnement des temps aura à son tour son impact sur la société qui va peut-être se libérer, s’ouvrir et s’interroger – parlons encore d’un Gaudi ou bien d’un Bosch, d’un Velázquez, d’un Goya ou d’un Rodin-, inspirée par l’angle de vue nouveau et l’expression libre qui lui est offerte.

    Créer, c’est jeter dans l’éternité, une étincelle de son esprit…

    -MH-

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    Olga

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