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Et ailleurs

DES SENTIERS DE LA SOIE AU JAPON 13 November 2021

C’est au détour d’un vernissage, une rencontre fortuite ? Probablement pas… Je rencontre Philippe Valéry, dirigeant de la Verrerie de Saint Just…Mai 2014 !

Son amour et sa passion dévorante pour le Japon ont été au cœur de notre échange et Philippe Valery m’a expliqué avec enthousiasme qu’il venait de faire un livre de ce pays qu’il chérit …

JAPON MON AMOUR

Sa dédicace pour 13 Atmosphère : 

« Ce récit et ces photos

Pour voyager vers l’Est

Dans un archipel

Que ses habitants

Drapent d’un nuage

De mystère et de beauté

Qui lui sied si bien.

Bon dépaysement… » 

Philippe Valéry.

Voici un extrait de l’introduction de ce beau livre :

« J’ai un ami,

Un grand ami,

Son souvenir vit en moi et m’accompagne.

Je lui dois beaucoup, bien qu’il soit imprévisible, parfois frustrant, voire horripilant.

Je croyais avoir saisi de lui, en un mois passé en sa compagnie, une essence uniforme, mais plus je le connais moins je le comprends.

Pudique et impudique à la fois.

Porté par des valeurs spirituelles, mais souvent matérialiste.

Poli, esthète, épris de perfection, mais se parant parfois d’atours vulgaires.

Amoureux de la nature et de ses saisons, mais capable de l’écorcher et de l’enlaidir.

Calme, sensible et tendre, mais susceptible d’être coupant et d’exploser violemment.

D’aspect faible, presque chétif et malingre, sans ressources, mais mu par une extraordinaire volonté décuplée par l’effort collectif.

En apparence rationnel, mais à la logique abstruse et souvent éloignée de toute forme de raison. `

日本, plus qu’un pays, tu es, pour beaucoup de ceux qui t’aiment, un concept, un refuge de l’esprit, un défi à l’intellect occidental et un voyage dans l’âme de l’homme.

Japon, tu séduis par ton sens de l’esthétique, tes lignes épurées, ton minimalisme architectural, la quiétude de tes jardins, ta sophistication sobre, mais tu deviens un magma de laideur, une abomination urbaine, lorsque l’on compare tes villes au cœurs battants des plus belles cités historiques de l’Europe.

Harmonieux dans les lignes de tes laques, asymétrique dans tes céramiques. Comment justifier que le canon de ta beauté soit la perfection de la forme pour les unes et à la recherche de l’irrégularité pour les autres ?

Méthodique, rigoureux, mais, à peine une poussière vient gripper ta machine, tu deviens désorganisé.

Martial dans ton image traditionnelle du karaté, du judo ou du kendo, la voie du sabre et dans le bushido, code de l’honneur du samouraï ; pourtant extrêmement délicat et presque efféminé dans tes tenues vestimentaires et le travail de la mèche parfaite pour nombre de jeunes mâles à la limite de l’androgynie.

Japon, plus on veut t’appréhender en détail, moins on parvient à décrypter tes mystères, un peu à la manière d’un appareil photo qui aurait du mal a faire le point sur un mur : plus on fait d’efforts, et plus on peste, car l’on arrive jamais a obtenir la netteté souhaitée pour l’image, et l’on ne parvient jamais à saisir le tout d’une surface qui, vue de loin, paraissait lisse comme une peau de bébé, pure comme de l’eau claire, et qui, en réalité se révèle un relief caché, profond, complexe, et plus impénétrable encore que ton écriture chantournée. /…/ »

JAPON MON AMOUR 2013

Philippe Valéry

Edition Georges NAEF

Peut être épuisé mais se trouve encore d’occasion

Mais Philippe Valéry n’en était pas à son premier un coup d'essai, avec Japon Mon Amour, il nous revelera  que l'année 2002 il avait déja publier un ouvrage, « PAR LES SENTIERS DE LA SOIE, A pied jusqu’en Chine »

Véritable carnet de voyage de ses 2 ans sur la route de la soie à pied, de la porte de chez lui, à Marseille, jusqu’à Kachgar, dans l’ouest de la Chine.

Il continue, toujours à pied, toujours seul, à travers la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, le Pakistan en direction de son objectif en Chine.

Deux ans et deux mois de voyage. C'est la route de la soie, des épices et des pierres précieuses qu'a suivie Philippe Valéry, celle-là même que parcourut Marco Polo et qu'empruntèrent Alexandre le Grand et Gengis Khan. Parti en quête de relations sincères et chaleureuses, il a marché durant deux ans et dix mille kilomètres de Marseille à Kachgar, en Chine, à travers quinze pays pittoresques. De la Méditerranée aux contreforts de l'Himalaya, maisons, huttes et yourtes se sont ouvertes, comme s'est dévoilée l'âme de leurs habitants. 

Comment ne pas voyager avec cet aventurier des temps modernes, découvrir ce monde, pas à pas, dont il nous ouvre les yeux et le cœur, une extraordinaire aventure que Philippe Valéry nous partage sans modération.

« A Trabzon, ...Je suis attablé dans un bar du quartier...
La lumière maintenant tamisée rend l'écriture de plus en plus difficile.
...j'aime l'ambiance de ces lieux interlopes...
Il y défile une faune qui me change de mon environnement habituel.
Autour des ribaudes éclatent des rires avinés et grivois de farauds en foire et de faquins en fête à la recherche de leur Aphrodite. »

« A croire qu'en voyant les anciens se contenter de plaisirs simples de la vie, un thé et une discussion autour d'un feu, la contemplation des montagnes ou de la mer, les enfants devinent où se cache le bonheur.

J'ai basculé de la vie occidentale, gouvernée par le souci de posséder et de paraître, dans un pays où les habitants ont en dépit de leurs difficultés, la notion du bien-être. 

13atmosphere  encore une fois peut parler des gens qui ont du cœur et du talent ! Nous aimons ces rencontres et  vous remercions de ces enrichissements.

« Par les sentiers de la soie, A pied jusqu’en Chine » disponible aux © Editions Transboréal

Source : http://www.transboreal.fr/

THM

Crédits photos : Philippe Valéry.

 

En savoir plus sur Philippe Valéry :

Né en 1964 à Marseille, Philippe Valéry a été poussé dès l’enfance à voyager par ses parents.

 À l’issue d’études secondaires à Marseille il passe un an à Paris au lycée Louis-le-Grand et trois autres en banlieue parisienne dans une école de commerce réputée, l’ESSEC.

Son premier emploi le conduit pour trois ans au Japon, où il travaille au consulat général de France à Osaka. Il y apprend le japonais, qu’il parle à présent couramment. Puis, il quitte l’Extrême-Orient pour l’Amérique latine, qu’il parcourt sac au dos, de la Colombie à la Terre de Feu, de l’Atlantique au Pacifique, employant tous les moyens de locomotion disponibles.

Philippe Valéry recommence à travailler en 1990, pour Coca-Cola. La multinationale américaine lui fait miroiter un transfert en Amérique latine ou en Asie, mais l’exotisme se limite à Bruxelles. Lassé d’attendre une mutation, qui jamais ne viendra en huit années passées dans l’entreprise, il démissionne pour réaliser son rêve : la route de la soie à pied, de la porte de chez lui, à Marseille, jusqu’à Kachgar, dans l’ouest de la Chine... Deux ans et deux mois de voyage... À son retour, Philippe Valéry erre un an et demi entre sa Massalia natale et son Paris d’adoption, et se consacre à la rédaction de la relation de son voyage.

 Dans le même temps, il réalise à l’Unesco une exposition de portraits, depuis publiés dans son livre et dans Le Figaro Magazine, Point de vue, National Geographic, Terre sauvage, Photo, et bien d’autres magazines.

Au terme de cinq années sabbatiques, Philippe Valéry a retrouvé un travail salarié.. Marié avec une Vénézuélienne, Melba, qui lui a donné Noémie en 2004, il continue, à ses rares heures libres, à s’adonner à la photographie.
© Editions Transboréal

Source : http://www.transboreal.fr/