Marseille, Merveille potentielle
Elle est là, partout. De la Bonne Mère bien sûr, du Pharo, du train quelques minutes avant la gare, aussi au Cœur du Panier, au sein du très mode Cours Julien, quand on descend la Canebière (du provençal Canabe : chanvre du cordage des bateaux) et même dans les allées encombrées de trésors du quincailler magique Lempereur. Elle s’impose de la terrasse du mythique immeuble du boulevard Michelet. Etonnant ! Elle est aussi là, toute proche devant, à Luminy, dominée par les calcaires de Sormiou, Morgiou ou de la Triperie. Evidemment, elle envahit à la Malmousque, à l’Escalette, aux Goudes. Le bleu intense répand l’été aux barres de roches chauffées à blanc.
Marseille, ce n’est pas une bouffée d’air marin mais une présence permanente de l’eau, la multiplicité infinie des points de vue, des longues perspectives et cette relation puissante et radicale de la ville avec les éléments naturels.
Riche de ses petites maisons dégringolant de partout, de ses larges boulevards, de ses rues étroites, minérales ou de ses barres, pâles reflets de l’immeuble du Fada, Marseille, cité tantôt radieuse, tantôt violente et barbare, abrite dans ses 110 quartiers des populations multiples, métissées, brassées par la grande Histoire de la Méditerranée et les petites histoires urbaines.
Ville unique, fascinante, Marseille bouge constamment A l’occasion des événements « d’Euroméditerranée », « Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture », elle se révèle comme ville métropole dans ses diversités sociales, géographiques, économiques, culturelles et offre au monde une sorte de laboratoire urbain au sens à la fois d’expérimentation, d’initiation, de musée et bien sûr d’école.
La ville mute, devient espaces de projets d’architecture mais aussi d’urbanisme, de paysage. Aménager, développer, reconquérir, embellir, construire une économie durable, tel est le défi.
La promenade depuis le Vieux Port offert aux piétons – protégés par l’ombrière de Norman Foster – passe devant le nouveau Grand Hôtel cinq étoiles, un symbole, la Mairie, les immeubles de Pouillon et bute sur le Fort Saint-Jean rajeuni dans sa belle pierre d’origine.
Et puis, soudain, la mer s’offre, c’est le Grand Large, la reconquête d’espaces longtemps ignorés.
Le choc, c’est le MuCEM de Rudy Ricciotti, univers à la fois opaque et transparent, organique, entre mer et terre, réalité et rêve, sorte de lieu de génie et lien entre le vieux Fort et l’avenir. Le MuCEM annonce les grandes retrouvailles de la ville avec sa mer.
La Villa Méditerranée, le Musée Regards de Provence, l’esplanade de la Major, les aménagements des jetées, des docks, des terrains du port, du boulevard littoral, participent à cette nouvelle communion.
Ne nous trompons pas : ce n’est pas un décor, une vitrine, mais l’ambition d’offrir les conditions du Grand Port Maritime Marseille Fos, accueillant les paquebots et surtout créant un centre international d’échanges et de services, ouvert sur les rives du Maghreb et devenant l’avant-port de Lyon et de sa région.
C’est aussi la condition pour que ce grand territoire, carrefour d’hommes et de cultures intègre le grand projet métropolitain, riche de ses diversités, de ses potentialités (industrielles, universitaires, de recherche et d’innovation…) et de ses responsabilités. La métropole adoptera un mode organisationnel plutôt fédératif et polycentrique, en repoussant toute illusoire hiérarchisation.
Euroméditerranée et la Culture furent des précieux tremplins pour s’affranchir des frontières et développer le grand défi de la métropolisation. Marseille a aujourd’hui le devoir, avec ses immenses capacités, d’organiser un apparent désordre.
En 1927, le journaliste et écrivain, Albert Londres, de passage à Marseille, avait déjà évalué toutes les potentialités de cet univers urbain aussi séduisant qu’incompréhensible : « Allez à Marseille, Marseille vous répondra. Cette ville est une leçon. L’indifférence coupable des contemporains ne la désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière. Un oriflamme claquant au vent sur l’infini de l’horizon, voilà Marseille. »
Jean-Pierre COURTIAU
Il est Urbaniste, il est géographe... Il est homme de terrain, il est homme de réflexion...
Inspecteur Régional des sites, il connait sa France par coeur...
Chef de la mission de la Mission de la Formation Continue des Archittectes, également Enseignant à Nanterre et à la Sorbonne, auteur de plusieurs ouvrages sur Paris (Réalités et Utopies) et La Défense, Jean-Pierre est aussi un Passeur d'Idées...
C'est AMO qui nous fait nous retrouver bien souvent...
-MH-
Et un grand merci à Jean Pierre PORCHER photographe pour ses merveilleux clichés
P H O T O G R A P H E & Architecte - Urbaniste - jpporcher@orange.fr
EXPOSITION A VENIR
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https://www.kunsthaus.ch/fr/besuch-planen/ausstellungen/wong-van-gogh/
A PARIS A LA FONDATION CARTIER
POUR L'ART CONTEMPORAIN :
JUSQU'AU 16 MARS 2025 ...
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