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Evocation

FI DU TROP PARFAIT 15 February 2016

« Le geste juste et la belle ouvrage qui en résulte » disait le patron de pêche malouin… Au diable la perfection pour la perfection… le bien faire et le faire bien, c’est déjà bon…

Aujourd’hui, on dirait « optimiser la façon de faire et répondre au besoin attendu ».

Après tout, avec la slow-life, on prend du recul, on accepte la vie autrement et le perfectionnisme orgueilleux qui poussait plus loin que plus loin des gens remarquables pour des gens d’exception n’est plus à la mode…

L’image avec un grand I se laisserait-elle écornifler au profit de l’être avec un grand E… et, bien pour bien, du Bien Etre…

La beauté parfaite nous ennuie… il est un architecte brillant et sage qui nous parlait un jour de la beauté… le titre de sa conférence : La Beauté d’Ava Gardner, Bernard Desmoulin. Laissons-nous donc toucher par la grâce, la vraie… l’imparfaite, la sensible, l’émouvante…

Les objets dits parfaits nous semblent vains… que sommes-nous nous-mêmes pour les exiger ? pour les mériter ? pour les juger ?

Et puisqu’il faut raison garder… acceptons qu’une dose homéopathique de perfectionnisme nous fasse grandir et nous élever… mais foin des pressions d’une éducation qui aurait voulu faire de nous des robots, des êtres idéaux … foin d’un modèle prompt à nous complexer, nous ôter le plaisir de faire, à nous freiner finalement…

Fi du trop parfait, fissa…

 

-MH-

Crédits photos MH / Merci à Sempé, Marie-Edwige et le petit Nicolas