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La roche sur Yon
Article édité en Septembre 2021
C’est par le hasard des projets et des rencontres que Gilles Imbert se trouve plongé dans le monde du cinéma dès le début de sa carrière d’architecte.
Il est l’acteur de son architecture, et écrit son script pour chaque projet,
Tout commence à Saint Nazaire, dans les années 1990 ...
Comment etes vous arrivé dans ce milieu du Cinema?
"Ma première approche des projets de cinéma a débuté par le réaménagement de la base sous-marine de Saint-Nazaire.
Le secteur de la base sous-marine a fait l’objet d’un projet d’urbanisme mené par l’architecte Catalan Manuel Solà et les urbanistes Italiens Brenardo Secchi et Paola Vigano.
Pour ma part, ma mission consistait à évaluer la faisabilité pour l’implantation d’un cinéma, de restaurants et d’un bowling. Ces études m’ont permis d’approcher la conception des cinémas, tout en découvrant les particularités de ce gigantesque bâtiment. Cependant, il s’est avéré que les alvéoles, tout en longueur faisaient craindre des problématiques similaires à celle du tunnel du Mont Blanc qui marqua douloureusement les esprits de l’époque." nous explique Gilles.
A cela s’ajoutaient des contraintes techniques telles que des problèmes d’étanchéité, lié au bâtiment. Le projet se réalise finalement face à la base sous-marine. Ce cinéma nommé Cinéville fut mon premier multiplexe de 9 salles et de 2000 fauteuils.
L’expérience de ce premier projet sera une base pour les projets suivants. Gilles est sans doute un des pionners de la construction bois adaptée aux salles de cinéma.
Pourquoi avoir choisi les constructions bois ?
"Notre conception des cinémas n’a cessé d’évoluer. Nous réalisons nos ouvrages en ossatures bois lamellé collé depuis plus de 20 ans. Ces caractéristiques sont bien adaptées à ce type de bâtiment, que ce soit pour la sécurité incendie, l’acoustique et la rapidité de mise en œuvre." nous explique Gilles très humblement.
"L’époque est propice à la réalisation de cinémas multiplexes, offrant une grande diversité de salles, proposant un confort maximal, et des écrans géants ont permis à Gilles et son équipe de prolonger cette réflexion jusqu’à aujourd’hui.
Comment fait on des cinemas aujourd"hui ? Quels en sont les concepts ?
"Un vaste hall, bien décoré avec sa confiserie, pour accueillir le public. La conception des cinémas reste un parcours parfois long et difficile, dans la mesure où ces projets requièrent des autorisations CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) qui font parfois l’objet de recours. Ces procédures peuvent demander plusieurs mois avant d’obtenir l’autorisation de réaliser le projet." nous explique encore l'architecte.
La grande tendance des multiplexes en périphérie des grandes villes a été un vivier important, favorable aux évolutions possibles pour la construction bois. Le milieu du cinema a évoluer de manière significative, la technologie du « sound system » les moyens de projection hi-tech. On se soucie aussi du confort du spectateur, de la sécurité, de l’accueil du public et du merchandising qui font des salles de cinema des lieux de convivalités pour toutes les générations.
Pas de films sans popcorn ou bâton glacé, il en va d’une tradition bien instaurée ! Dans les grands complexes, les restaurants, jeux pour enfants sont intégrés au lieu.
Où peut on construire encore des cinémas en France ?
"Aujourd’hui, la plupart des grandes agglomérations sont quasiment toutes équipées de salles de Cinéma. Nous réfléchissons à la mise en œuvre de Cinémas plus économique, en raison de leur potentiel d’entrée, sur la base d’un format de 3 à 5 salles extensibles. Cette « formule » s’adresse à des villes dont les équipements sont vétustes ou inexistants. Nous souhaitons faire vivre le cinéma au plus près du public, cette approche est intéressante d’un point de vue technique. Toutefois ces petites structures sont proportionnellement plus coûteuses comparativement aux grands multiplexes. Il est donc nécessaire d’innover en rationnalisant chaque élément du projet tout en conservant ses propres particularités, évitant le modèle type."
La standardisation reste utile pour le concept lui-même, pas pour l’architecture.
Fort de ces expériences Gilles va pouvoir transmettre son savoir à son fils Julien tout jeune diplômé de l’école spéciale… qui à son tour remettra en question chaque projet, et restera l’acteur pour le rôle principal de chaque film, car chaque nouveau projet demande son propre scenario!
Gilles IMBERT et THM
Suivez son activité sur : http://www.imbert-architecte.com/imbert-architecte.php
article édité en Septembre 2021
EXPOSITION A VENIR
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