Il n’est que de parcourir leurs pollens* pour comprendre que c’est l’équilibre qui les inspire…
Ces « souvenirs, images, constructions… volatiles et tenaces, qui contribuent à nourrir notre travail » et dont quelques grains sont offerts au visiteur… De Wright à Bill Viola, de Michel Serres à Jean Giono, d’Andy Goldworthy aux Ailes du Désir de Wenders, on finira par croiser « Equilibre » l’homme sur la paroi rocheuse…
« Pour vouloir construire il faut d’abord savoir écouter » disent-ils… et c’est le Clavecin bien tempéré de Bach qui passe sous nos yeux…
D’emblée, leur site met en exergue Marguerite Yourcenar et ses Mémoires d’Hadrien « Construire c’est collaborer avec la Terre : c’est mettre une marque humaine sur un paysage qui en sera modifié à jamais. »
« Art appliqué, l‘architecture advient à la rencontre des chemins de l’imaginaire et des contraintes du réel » disent-ils…
Pour mieux s’orienter et mieux tout mêler à la fois, ils ne divisent poétiquement leurs réalisations qu’en « Temps libre » Patrimoine, culture, loisirs, tourisme, sites naturels… et « Temps utile » logement, hospitalier, bureau, enseignement, ouvrages d’art, activités…
… Mais avec une volonté déclarée de ne pas se spécialiser, ils expliquent que c’est cette diversité qui « exprime le souci de tisser entre les projets des liens et des correspondances : approches constructives, usage des matériaux, attention aux lieux… autant d’objectifs qui visent la cohérence d’une démarche plutôt qu’une uniformité stylistique ».
Cette richesse et cette poésie, ils les mettent en œuvre dans les sujets des plus contraignants comme la réhabilitation d’immeubles de bureaux dans Paris intra-muros… Ils ont bien compris qu’il y est question pour le Maître d’Ouvrage de « création de valeur » et il en ressort des lieux certes rationnels, structurés, gérables, flexibles quant à l’usage, adaptables et performants en termes environnementaux mais aussi des lieux d’une élégance enveloppante, des halls et des circulations qui vous font flotter dans la lumière et la surprise de l’instant comme dans le bâtiment de la rue de Prony à Paris pour COVEA-GMF.
La beauté est-elle un mot démodé ?
« La laideur » disent-ils, « c’est d’abord la démission du sens. La beauté est à chercher du côté de l’équilibre, de la justesse, de l’utilité, de la joie, de la frugalité… la beauté, une morale heureuse ? ».
Et la beauté ils la livreront prochainement à Pertuis, avec l'ancien Couvent des Carmes devenu Centre Culturel et Médiathèque.
* Pollens: se laisser prendre au jeu et les attrapper sur le site...
www.morris-renaud.com
CHARLES MORRIS
ANTOINE RENAUD
Charles, Architecte DESA et diplômé de l'Institut de la Construction Industrialisée et Antoine, Architecte DPLG issu des Beaux Arts de Paris se réunissent en 1989.
Aujourd'hui, rue de Silly à Boulogne (92), 6 permanents dans l'énergie sereine et la stimulation harmonieuse...
-MH-
Crédits photos Morris et Renaud