D’origine de l’est du Mexique, le sisal, ( Agave sisalana) ou « henequen » doit son nom à une petite ville portuaire de la région du Yucatàn, Sisal, d’où étaient expédiées les fibres dans le monde entier du temps de sa splendeur.
Cette fibre sert toujours à la fabrication de cordages, de tissus, et de tapis
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Cultivé par de grands propriétaires d’haciendas, le henequen devenait fibre à ficelle ou autres produits finis. Il existe encore quelques anciennes exploitations transformées en musée « vivant » comme celle du « Sotuta de Péon » pres de Merida dans la province du Yucatan
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Les feuilles étaient autrefois coupées à la main dans la plantation, les chemins équipés de rails facilitaient la traction de larges chariots de collecte tirés par des chevaux
Les feuilles étaient ensuite décortiquées par une machine pour en isoler la fibre.
Chaque feuille ainsi dépouillée était séchée au soleil, avant d’être mise en bottes expédiées en tant que matière brute ou transformées sur place pour devenir ficelle.
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Dans ce cas, c’est à nouveau à la main qu’elles étaient séparées à travers des crochets avant d’être façonnées par torsion pour devenir cordage.
La grosseur de la ficelle dépend du nombre de fibres utilisées, celle de la corde, du nombre de » ficelles » réunies.
Des machines finiront ensuite le travail pour confectionner des bobines de poids a peu prêt identiques.
La production de ces fibres fut un apport considérable pour la région du Yucatan jusque dans les années 1960, sa production atteignant jusqu’à 160 000T /an pour décliner ensuite jusque dans les années 1970. L’arrivée de la fibre nylon dans les années 1940 et son utilisation croissante ont été fatale pour le sisal, considérablement concurrencée ce secteur d’activité.
Aujourd’hui cette culture se concentre essentiellement en Amérique du Sud où le Brésil est devenu le premier producteur mondial avec environ 130 000 T/ an soit environ 50% de la production mondiale, en Afrique le Kenya et la Tanzanie sont aussi des pays producteurs de sisal.
L’utilisation du sisal ne s’arrête pas à la ficelle, mais est largement exploitée dans la fabrication de nos revêtements de sol en lés ou sous forme de tapis ou encore de revêtements muraux, qui restent d’excellents classiques en termes de décoration intérieure.
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Il est aussi utilisé dans la fabrication du papier, et de géotextiles, et trouve aujourd’hui d’autres débouchés en tant qu’ingrédient pour renforcer des matériaux composites en plastique pour l’automobile.
THM
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